4 mars 2019
Être parent à l’ère du numérique
Avec l’avènement des médias sociaux, un nouveau phénomène est apparu : le sharenting. Cette pratique expose les enfants à de nombreux risques, notamment à l’usurpation de leurs renseignements personnels par des tiers malintentionnés ou à l’utilisation future de ces données par des entreprises.
Le sharenting, consiste, pour les parents, à publier une multitude de renseignements personnels à propos de leurs enfants sur les réseaux sociaux, tels que des photographies, des vidéos ou des commentaires. Les politiques d’utilisation et de confidentialité des réseaux sociaux offrent également peu de recours aux enfants en cas d’atteinte à leur vie privée par le parent.
En groupes de discussion, les parents et les jeunes adultes prônent la transparence du parent et le respect des volontés de l’enfant. Bien qu’ils disent connaître les risques associés au sharenting, les parents considèrent que ce qu’ils publient ne peut être nuisible à l’enfant et se sentent protégés par les paramètres de confidentialité des réseaux sociaux.
Le cadre juridique canadien paraît peu adapté aux réalités du sharenting. Bien que les enfants aient droit à la vie privée, ce sont les parents qui exercent leurs droits en leur nom et qui donnent le consentement requis par la loi. Face aux tiers malintentionnés, la loi offre certaines protections; toutefois, l’application de ces dispositions dans le contexte virtuel peut s’avérer complexe.
Dans ce contexte, la sensibilisation des parents sur les conséquences du partage de renseignements personnels d’enfants en ligne apparaît comme l’approche la plus prometteuse pour prévenir les préjudices à l’enfant.