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La violence économique

Les visages de la violence économique

L’histoire de Najat

Najat a immigré au Canada après avoir épousé Faïq.

Celui-ci contrôlait tous les aspects de leur vie. Il gérait tous les comptes bancaires en plus de payer toutes les factures. Najat n’avait pas le droit de quitter la maison et se faisait constamment critiquer sur sa façon d’élever leurs deux enfants.

Après dix ans de mariage, Najat était déterminée à se libérer du contrôle exercé par Faïq. Elle a donc quitté son mari. Après son départ, Najat a commencé à faire des plans pour reconstruire sa vie. Or, de mauvaises surprises l’attendaient…

En consultant son dossier de crédit, elle a découvert que son mari avait contracté des prêts en son nom, et à son insu!

En plus de devoir s’occuper d’elle et de ses deux enfants, Najat doit maintenant gérer une dette accablante. Par chance, une ACEF de son quartier l’a aidé. Les paiements de sa dette sont maintenant prévus dans son budget. Elle vit bien et ses enfants ne manquent de rien.

L’histoire de Jenny

Jenny est une étudiante au baccalauréat en psychologie.

Elle vit avec ses parents afin de minimiser ses dépenses pendant ses études. Or, ses parents sont très contrôlant avec elle. En plus de surveiller ses activités sociales, ils gèrent entièrement les finances personnelles de Jenny. Bien que Jenny travaille à temps partiel dans un chaîne de restauration, elle doit remettre l’argent qu’elle gagne à ses parents.

Récemment, Jenny a intercepté une lettre de l’université qui lui était adressée. On l’avisait d’un retard de paiement pour ses frais scolaires. Elle s’inquiète de la situation mais n’ose s’informer auprès de ses parents de peur qu’ils ne fâchent.

Par crainte de ne pas pouvoir poursuivre ses études, Jenny en parle finalement avec sa mère. Elle découvre que tout l’argent qu’elle leur a donné a servi à payer le loyer et la nourriture et qu’il ne reste plus rien pour elle.

Jenny décide d’aller habiter chez une amie et, avec de l’aide, se construit une autonomie financière. Aujourd’hui, elle a une carrière en psychologie mais n’est malheureusement plus en bon terme avec ses parents…

L’histoire de Suzanne

Suzanne est une professionnelle qui a bien réussi sa carrière.

Pendant longtemps, elle a caché la douleur de son mariage avec Jean. Elle espérait que la violence s’arrête mais malgré toutes ses promesses, Jean continuaient d’être très contrôlant et méprisant envers elle. Suzanne devait sans cesse demander l’autorisation de Jean pour faire la moindre dépense. De plus, elle n’avait aucune idée de ce qu’ils possédaient conjointement.

Après 15 ans de mariage, Suzanne a décidé de quitter Jean. Elle ne sait pas comment séparer leurs biens et leurs responsabilités financières. À l’annonce de son départ, Jean a vidé leur compte conjoint, ne laissant à Suzanne aucun accès à de l’argent comptant. Elle a peur que personne ne la croit et ne veut surtout pas que ses collègues découvrent qu’elle est victime de violence économique.

Par chance, Suzanne a trouvé de l’aide dans un centre de femmes. Là, elle a pu trouver du support et de l’écoute, sans jugement. Aujourd’hui, Suzanne a perdu des biens matériels, mais elle a retrouvé sa confiance en elle. Elle gère maintenant ses finances, fait des voyages et économise!

L’histoire de Doris

Doris est une mère de famille monoparentale à faible revenu.

Il y a 18 mois elle a perdu son emploi car son conjoint ne cessait de la harceler au travail. Il l’appelait plusieurs fois par jour en plus de la visiter pendant ses heures de travail. Cette situation a nuit ses performances au travail et son employeur a dû la remercier.

Depuis, Doris a quitté son conjoint pour repartir totalement à zéro. Pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses trois enfants, elle doit maintenant avoir recours aux prestations de l’aide sociale. Doris ne sait trop comment joindre les deux bouts sans trop s’endetter. Elle aimerait trouver un emploi à temps plein mais s’occuper seule de ses enfants lui en demande déjà beaucoup.

Une amie l’a aidé et lui a dit que les centres locaux d’emploi pouvaient l’aider à trouver un emploi qui lui correspond. Après une courte formation, Doris occupe maintenant un emploi à temps plein. Avec son réseau d’amis, ils s’échangent des vêtements et des jouets pour les enfants.

Questionnaire en ligne

Est-ce que votre partenaire ou un membre de votre famille…

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Reconnaître la violence économique

La violence économique est un acte de domination et de contrôle qui consiste à priver une personne d’argent ou à l’empêcher de répondre à ses besoins ou encore à contrôler et surveiller ses activités économiques afin de l’empêcher d’atteindre son autonomie financière. Elle peut être exercée par un(e) partenaire ou un membre de la parenté. La violence économique répond à la définition de l’abus financier.

Les différentes formes de violence économique

  • Contrôler les dépenses ou les revenus
  • Restreindre l’accès à l’argent ou donner un montant d’argent insuffisant
  • Limiter l’accès aux ressources de base (nourriture, médicaments, vêtements, etc.)
  • Empêcher de travailler ou d’étudier à l’extérieur du foyer ou nuire à l’emploi ou aux études
  • Empêcher de gagner de l’argent ou de s’engager dans toute activité permettant l’autonomie financière
  • Mettre à son nom tous les biens du ménage
  • Endetter une personne et lui laisser la responsabilité de faire les remboursements
  • Voler l’identité, l’argent, le crédit ou les possessions d’une personne

Les conséquences de la violence économique

  • Dépendance financière
  • Pertes économiques
  • Endettement
  • Dossier de crédit entaché
  • Impact sur la santé physique (stress et anxiété) et mentale (dépression)
  • Diminution de la confiance en soi et en ses habilités à être autonome

Lorsqu’un partenaire contrôle les finances du ménage, c’est bien souvent cette pression économique qui enferme les femmes dans des relations abusives.

Comment obtenir de l’aide

Si vous croyez être victime de violence économique, cela peut être très difficile à vivre. Mais sachez qu’il existe de l’aide et des stratégies pour vous aider à comprendre la situation et reprendre le contrôle de vos finances.

Pour ce faire, il faut d’abord en parler à une personne en qui vous avez confiance. Il peut s’agir d’un ami, d’un membre de votre famille, d’un intervenant ou d’un professionnel de la santé (votre médecin par exemple).

Vous pouvez également vous tourner vers les ressources dédiées aux femmes ou aux victimes de violence conjugale, en voici quelques-unes :

SOS Violence conjugale
www.sosviolenceconjugale.ca514 873-9010 | 1 800 363-9010

Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
www.cavac.qc.ca1 866 532-2822

Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale
http://maisons-femmes.qc.ca514 878-9134

L’R des centres de femmes du Québec – Réseau des centres de femmes du Québec
www.rcentres.qc.ca | 514 876-9965 (région de Montréal)

Besoin d’aide pour vous y retrouver dans vos finances personnelles?
Consultez le portail des Associations de consommateurs du Québec afin de trouver l’association de votre secteur ainsi que toute une gamme d’information.
www.toutbiencalcule.ca

Télécharger les affiches à imprimer

Cette initiative est soutenue par le gouvernement du Québec.