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La fin d’une union
Cet atelier aborde les choix que vous aurez à faire ou les mesures légales qui vous seront imposées lors de la fin d’une union, que vous soyez mariés, unis civilement ou en union libre. Vous pouvez suivre cet atelier en visionnant la vidéo ou le texte ci-dessous.

Bienvenue à cet atelier sur la fin d’une union.
Lorsque nous sommes en couple et heureux, nous n’avons pas envie de penser à ce qui adviendra si un jour la relation ne fonctionne plus et que nous prenons la décision de nous séparer. Il est cependant important de connaître les conséquences qu’aura une séparation sur le partage de nos biens, sur nos finances et sur nos enfants (s’il y en a).
Le type d’union choisi, le fait d’avoir ou non un contrat de vie commune ou encore le type de régime matrimonial dans le cas des couples mariés influencera grandement, voire dictera, ce qui adviendra de vos biens dans le cas d’une séparation. Pour en savoir plus sur les types d’unions, nous vous invitons à consulter l’atelier Comprendre les différents types d’unions.
Nous aborderons donc dans le cadre de cet atelier les choix que vous aurez à faire ou les mesures légales qui vous seront imposées lors de la fin d’une union, afin que vous puissiez prendre des décisions en toute connaissance de cause.
Conjoints de fait – sans contrat de vie commune
Si vous êtes conjoints de fait, c’est-à-dire que vous n’êtes pas mariés, vous n’avez aucune protection en cas de séparation sauf si vous avez fait un contrat de vie commune.
- S’il y a séparation, chacun repart avec les biens qu’il a achetés, sauf s’il s’agit d’un cadeau
- Si les deux personnes sont propriétaires du bien, il faut déterminer la part de chacun et s’entendre sur la personne qui le conservera en échange d’une compensation ou si chacun tirera profit de sa vente.
Les couples non mariés n’ont le droit ni au partage des biens lors d’une séparation ni à la protection de la résidence familiale si un seul des partenaires est propriétaire ou locataire de la résidence, qu’ils aient des enfants ou non. Un des partenaires ne peut pas non plus demander une pension alimentaire pour lui-même à son ex-partenaire. Un droit alimentaire persiste cependant pour les enfants, nous en traiterons plus loin.
Fait intéressant! S’ils respectent certaines conditions, les conjoints de fait qui se séparent peuvent demander le partage de leurs revenus de travail inscrits au Régime de rentes du Québec. Le partage des revenus de travail inscrits au Régime consiste à additionner les revenus de travail inscrits au nom de chacun des ex-conjoints pour leur période d’union, puis à les répartir en parts égales entre eux. Il faut cependant que les deux partenaires en fassent la demande, ce n’est pas automatique. Pour plus d’informations, consultez la fiche Ressources plus bas.
Conjoints de fait – avec contrat de vie commune
Si vous avez un contrat de vie commune, vous devez respecter les clauses que vous avez déterminées lors de sa rédaction.
Si le contrat contenait des clauses sur les enfants, par exemple la garde ou la pension alimentaire, elles peuvent être modifiées par un juge dans le but d’assurer leur bien-être et de protéger leurs droits.
Le testament, quant à lui, n’est pas un contrat qui doit être respecté : chaque partenaire peut le modifier sans avertir l’autre. Il n’offre pas de garantie, c’est plutôt un acte de confiance.
Séparation à l’amiable
Une séparation peut être difficile, surtout si les partenaires ont des enfants. Il est cependant possible de se séparer à l’amiable.
La séparation à l’amiable permettra de vous entendre par exemple sur la garde des enfants, sur les droits de visite ou sur le montant de la pension alimentaire des enfants.
Si vous avez des questions sur le processus de séparation, vous pouvez joindre la ligne Info-séparation. Ce service offert par les Centres de justice de proximité vous permettra d’avoir une consultation gratuite avec un juriste pour obtenir l’information juridique et vous outiller en cas de séparation.
Si vous avez de la difficulté à vous entendre, que vous ayez des enfants ou non, vous pouvez également faire appel à un médiateur familial ou à un avocat.
En dernier recours, vous pouvez porter votre cas devant le tribunal. Vous trouverez de l’information dans la fiche Ressources plus bas.
Obligation alimentaire pour les enfants

Les deux parents ont l’obligation alimentaire envers leurs enfants. La pension alimentaire vise à couvrir tous les besoins courants de l’enfant, notamment l’alimentation, le logement, les soins personnels, les vêtements, les loisirs et le transport.
La pension alimentaire pour enfant est non imposable pour le parent bénéficiaire et non déductible du revenu imposable pour le parent payeur.
Le montant de la pension alimentaire est fixé en tenant compte notamment du revenu des deux parents, du nombre d’enfants et du temps de garde. Vous trouverez un outil de calcul de pension alimentaire pour enfants dans la fiche Ressources.
Couples mariés : la séparation de fait et la séparation légale
Maintenant que nous avons traité de la séparation en cas d’union de fait, nous allons maintenant parler de la séparation pour les couples mariés.
S’il advient que l’un des partenaires décide de s’installer à l’extérieur de la résidence familiale ou que les partenaires ne souhaitent plus vivre ensemble, ceux-ci ne sont pas nécessairement séparés légalement, ils sont seulement en séparation de fait.
En effet, pour que les partenaires soient séparés légalement, il faut obtenir un jugement de la Cour. Ce jugement permet de régler les conséquences de la séparation de façon officielle.
Ce jugement peut prévoir :
- le temps de garde des enfants;
- la pension alimentaire pour les enfants;
- la pension alimentaire payable à l’un des partenaires;
- le partage des biens.
La séparation légale vous permet d’officialiser votre séparation et d’éviter des problèmes dans le futur si votre entente non officielle ne vous convient plus, que vous la trouvez injuste ou que l’un des partenaires a cessé de la respecter.
Couples mariés : la séparation légale et le divorce
La séparation légale est une entente officielle sur ce qui advient lors de la séparation, mais elle ne met pas fin au mariage.
Pour mettre fin au mariage, il faut demander le divorce. La séparation légale implique que les partenaires restent mariés et ne peuvent pas se remarier en plus d’hériter de l’un ou l’autre lors d’un décès sans testament.
Certaines personnes peuvent choisir la séparation légale pour diverses raisons, notamment s’ils ne respectent pas les conditions pour demander le divorce, que nous verrons bientôt, si le divorce est à l’encontre de leur religion ou encore s’ils ne souhaitent pas couper tout de suite les liens de leur mariage de façon définitive.

Le divorce
Pour divorcer, il faut satisfaire l’un des trois motifs prévus à la loi. Le premier est de vivre séparément depuis un an, en n’ayant plus l’intention de partager sa vie avec l’autre.
Le deuxième est la cruauté physique ou mentale, soit le fait de faire souffrir l’autre physiquement ou mentalement.
Le dernier est l’adultère, quand l’un des partenaires a eu une relation sexuelle avec une personne autre que son partenaire.
Pour ces 2 derniers motifs, seule la personne qui subit le préjudice peut demander le divorce.
Le divorce entraîne :
- la fin définitive du mariage;
- le partage du patrimoine familial;
- la dissolution du régime matrimonial.
Nous vous invitons à consulter l’atelier Comprendre les types d’unions pour en savoir plus sur ces deux derniers aspects. Les effets du divorce débutent à l’expiration d’un délai de 31 jours suivant le prononcé du divorce par le tribunal. Pendant ce délai, l’un des partenaires peut faire appel de la décision rendue s’il n’est pas d’accord avec le jugement.
Comment divorcer?
Il est possible de mettre fin à un mariage à l’amiable. Il faut cependant que les partenaires soient séparés depuis un an et s’entendent sur toutes les conséquences du divorce. Ils peuvent déposer eux-mêmes une demande conjointe de divorce au tribunal ou encore faire appel à un notaire pour les accompagner. Le jugement ne fait qu’homologuer les décisions prises par les deux partenaires.
Cependant, si les partenaires ne s’entendent pas, ils peuvent faire appel à un médiateur pour les aider à régler les modalités de la rupture. Un certain nombre de séances de médiation sont offertes gratuitement, selon si vous avez des enfants, ou non par le Programme de médiation familiale. Les détails se trouvent dans la fiche Ressources.
De plus, un programme de prémédiation est offert par les Centres de justice de proximité pour vous aider à vous préparer aux séances de médiation et répondre à vos questions sur leur fonctionnement.
Si les partenaires n’arrivent pas à s’entendre après la médiation et souhaitent entreprendre des démarches judiciaires, les partenaires qui ont des enfants doivent assister à une séance sur la parentalité après la rupture qui est offerte par les médiateurs accrédités. Ils pourront faire appel ensuite à un avocat ou à l’aide juridique selon leurs revenus afin de régler leur divorce par les tribunaux.
Les pensions alimentaires
Une pension alimentaire à un ex-partenaire peut être versée lors d’un divorce, d’une séparation légale ou de la dissolution d’une union civile.
Un juge peut ordonner le versement d’une pension alimentaire selon la situation financière et les besoins de chacun des partenaires. Il est également possible de prévoir le versement d’une pension alimentaire à un conjoint dans une entente à l’amiable.
Comme mentionné précédemment, une pension alimentaire peut être demandée pour les enfants, peu importe le type d’union. En effet, les parents ont une obligation alimentaire, c’est-à-dire qu’ils doivent subvenir aux besoins essentiels de leurs enfants, même s’ils sont séparés.
Divorce et testament
Fiche ressources
Lors d’une séparation, il y a énormément de choses auxquelles penser : ce que vous ferez avec la maison ou le bail, les institutions et agences gouvernementales qu’il vous faudra contacter… Consultez notre fiche ressources pour vous aider.
Bibliographie
Apprenez-en plus sur les sources qui ont mené au partage des connaissances de cet atelier.
Les ateliers ont été réalisés grâce au soutien financier de: